Mangas

En France, si l’on prononce le mot « manga », à 90% les gens y associeront les mots « violence » et « enfants ». C’est bien parce que le phénomène n’est pas connu dans l’hexagone. Au Japon, le manga est en fait un style de Bande Dessinée, en noir et blanc. Il y en a pour tous les styles, pour tous les âges, pour tous les sexes. Cette page est ma petite sélection (ma culture manga n’étant pas très grande), mes coups de coeur, et montrera justement ce mélange des genres, si peu connu en France.

Dragon Ball

Références :

Auteur : Akira Toriyama
Année : 1985
Nombre de volumes : 42

Histoire :

Un petit jeune homme, Sangoku, doté d’une queue de singe et d’une force assez impressionnante vit tranquillement dans la montagne, quand un jour il rencontre par hasard une jeune fille de la ville, Bulma, qui est à la recherche de boules en cristal. Si l’on réunit les sept existantes, un dragon apparaît et réalise un souhait. Les deux personnages partent donc à la recherche de ces sept boules de cristal.

Commentaire :

Sûrement le manga le plus célèbre en France, de par sa diffusion à la télé. Mais il ne faut pas s’y méprendre : Dragon Ball n’est pas destiné à un public très jeune. Programmer ce genre de dessin-animé un mercredi pour les enfants est une erreur. Par contre, pour les adolescent ou les adultes, c’est autre chose. Il s’agît d’une parodie des super héros normaux : les méchants n’y sont pas terrifiants mais ridicules, les sages ne le sont pas mais vicieux, etc. On peut même y voir des scènes plutôt... osées. Second degré assuré !


Docteur Slump

Références :

Auteur : Akira Toriyama
Année : 1981
Nombre de volumes : 18

Histoire :

Un professeur, Senbei Norimaki alias « Dr Slump », crée une petite fille robot : Aralé. Mais ce petit robot est très naïf. Doté d’une très grande force mais d’une ignorance totale, nous la suivons en train de découvrir le monde à travers une série de gags.

Commentaire :

L’auteur de « Dr Slump » est le même que celui de « Dragon ball ». Là aussi les personnages sont absolument ridicules : le professeur est ingénieux mais complètement vicieux, tous les personnages sont naïfs, etc. Bref, on est dans un monde imaginaire complètement farfelu mais bien agréable à découvrir. Par contre, une fois encore, ce manga n’est pas vraiment destiné aux enfants. On y trouve beaucoup de scatologie, de scènes osées pour un jeune public, etc. Par exemple, le seul but du professeur Norimaki est de voir les petites culottes des filles... Second degré sur toute la ligne.


Neon Genesis Evangelion

Références :

Auteur : Yoshiyuki Sadamoto (d’après l’anime créé par Hideaki Anno)
Année : 1995
Nombre de volumes : 5 (jusqu'à maintenant)

Histoire :

Un jeune homme de 14 ans, Shinji Ikari, est appelé par son père qui l’avait abandonné 3 ans auparavant. Arrivé au point de rencontre, il attend la personne qui doit le conduire à son père. Une créature énorme, appelée « ange », arrive alors au même endroit détruisant tout sur son passage. Les armes traditionnelles sont inefficaces. Seul moyen de défense, les « Eva », robots de la même taille que l’ennemi, mais qui ne peuvent être pilotés que par des enfants. Shinji ne le sait pas encore mais les Eva sont le résultat du travail de son père et il est en fait malgré lui le pilote désigné.

Commentaire :

Sans aucun doute mon manga préféré. On est très loin de l’ambiance humoristique des mangas cités précédemment. C’est plutôt très sombre. Le personnage du père de Shinji en particulier est très mystérieux : ne laissant jamais rien paraître sur son visage et restant calme à toute épreuve, il est le seul qui connaît tout le scénario. En effet, beaucoup de mystères tournent autour de l’apparition des créatures. De plus, les personnages sont amenés très régulièrement à des réflexions sur les relations humaines. Pour vous montrer à quel point ce manga est intéressant, il est un sujet d’étude en cours de philosophie et des personnes écrivent des bouquins pour analyser l’histoire. A l’origine, il s’agit d’un anime (dessin animé japonais) qui a été adapté au format du livre. Si le manga est intéressant, l’anime est 100 fois plus. Un must !


Mon voisin Yamada

Références :

Auteur : Hisachi Ishii
Année : 1991
Nombre de volumes : ?

Histoire :

Les Yamada sont une famille japonaise normale. Au sein du même toi vivent deux parents, deux enfants et une grand-mère. Le manga est une suite de série de gags sur la vie quotidienne japonaise.

Commentaire :

A l’origine, on pouvait trouver ces strips de 4 vignettes tous les jours dans le journal Asahi Shinbun, grand quotidien japonais. Puis, les strips quotidiens ont été compilés dans des livres. Ce manga n’est en aucun cas pour les enfants. On pourrait le comparer avec des B.D comme « Les gosses » ou « Agripine ». Je ne sais pas encore s’il est traduit en français. J’en ai acheté un en japonais. La compréhension est d’autant plus dure que le japonais parlé est celui d’Osaka, qui diffère un peu du japonais normal. Par contre, quand on comprend, c’est très très bon ! De plus, on peut y retrouver tout le quotidien japonais (le repas, le train, la maison, le travail, les parapluies, etc.). Je n’ai pas résisté au plaisir de vous en proposer des extraits. Soyez indulgent sur la traduction car elle a été faite par votre serviteur...

Extrait 1


Détective Conan

Références :

Auteur : Gôshô Aoyama
Année : 1994
Nombre de volumes : ?

Histoire :

Un brillant lycéen, Shinichi Kudô, est un fan d’Arthur Conan Doyle (auteur de Sherlock Holmes) et d’Edogawa Ranpo (auteur japonais de romans policiers). Outre son don pour les études, il est aussi un brillant détective. C’est un Hercule Poirot lycéen. Mais au cours d’une enquête, on lui fait avaler un médicament malgré lui qui le rajeunit. Il a donc les mêmes facultés mentales qu’avant, mais se retrouve avec le corps d’un petit garçon de 6 ans. Ne voulant pas révéler sa véritable identité, il se fait appeler Conan Edogawa. En recherchant l’auteur de son rajeunissement, il est amené à résoudre diverses énigmes.

Commentaire :

Ce manga peut être lu par des enfants sans problèmes. Le ton est le même qu’une aventure de Sherlock Holmes, en un peu moins noir peut-être. Si ce n’est pas mon « n°1 », je le trouve quand même très bien fait car le héros doit toujours trouver un stratagème pour résoudre les énigmes sans dévoiler son identité. C’est un peu le petit garçon qui veut jouer dans la cour des grands.


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